Cérémonie du 8 mai 1945

La cérémonie s’est tenue place François Mitterrand lundi 8 mai 2023, ponctuée des discours et déposes de gerbes au Monument aux Morts. Les membres du conseil municipal et du CMJ étaient aux côtés de M. le Maire, ainsi que les portes-drapeaux, Messieurs Clottes, Delbosc et Noel, en présence des personnalités représentées : Mme Anne Stambach-Terrenoir, députée de la Haute-Garonne, M. Guillaume De Almeida, conseiller régional, M. Jean-Baptiste de Scorraille et Mme Sophie Lamant, conseillers départementaux, ainsi que de nombreux édiles des communes environnantes, et M. Héraut, Principal du collège Paul Cézanne.

DISCOURS DE M. JACQUES SEBI – MAIRE DE MONTRABE

Commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, comme nous le faisons aujourd’hui, c’est se souvenir du soulagement qu’a pu représenter pour nombre de populations martyrisées ce retour à la paix.

C’est aussi se souvenir que face aux atrocités commises, il fallut inventer un droit nouveau pour juger les barbares nazis, ainsi que leurs complices. Nous espérions à l’époque que la justice suffirait pour éradiquer le mal et punir les responsables.

A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, nous pouvions penser n’avoir jamais à revivre en Europe et dans le monde de tels massacres.

 Et pourtant, il y eut d’autres génocides, que cela soit au Cambodge où les Khmers rouges tuèrent, entre 1975 et 1979, près de deux millions de personnes.

Au Rwanda, en 1994, où les Hutus exterminèrent plus de 800 000 Tutsis sans que la France, pourtant très impliquée, ne réagisse. Pire, elle a continué, comme si de rien n’était, à livrer des armes au gouvernement Hutu génocidaire.

A Srebrenica, en 1995, où l’armée serbe de Bosnie massacra des hommes adultes et des adolescents bosniaques sans que les Casques bleus de l’ONU, pourtant présents dans la région, n’interviennent.

Enfin, aujourd’hui, comment qualifier les crimes perpétrés contre les civils par l’armée russe en Ukraine ?

Lorsque l’on bombarde des hôpitaux, des théâtres, des écoles, des gares où se rassemblent des êtres humains, on commet des crimes de guerre.

 Si ces bombardements sont effectués avec l’objectif de tuer un maximum d’hommes, de femmes et d’enfants parce qu’ils sont Ukrainiens, alors il s’agit d’un crime contre l’humanité.

Les preuves s’accumulent. Nul doute qu’au bout du compte, elles seront suffisantes pour faire condamner leurs auteurs, et le premier de tous : celui que l’on surnomme « le boucher » de Moscou.

Commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale, c’est se souvenir que toutes les guerres s’accompagnent de leur cortège d’horreurs et de crimes en tout genre, et lorsqu’elles s’achèvent la paix ne peut jamais être considérée comme définitive.

 Si juger les criminels, comme cela fut fait dans la majeure partie des cas, peut apporter quelque soulagement, rien ne pourra jamais effacer la douleur et la souffrance des victimes et de leur famille.

Je voudrais citer ces quelques phrases de Volodymyr ZELENSKYY prononcées lors de son discours du 8 mai 2022 :

« Des décennies après la Seconde Guerre mondiale, les ténèbres sont revenues en Ukraine. Encore ! Le Mal est revenu. Encore ! Dans un uniforme différent, sous des slogans différents, mais dans le même but. Une reconstruction sanglante du nazisme a été organisée en Ukraine. Une répétition fanatique de ce régime. Ses idées, ses actions, ses mots et ses symboles. Reproduction détaillée, maniaque de ses atrocités et de son « alibi », qui donneraient un but sacré maléfique. Répétition de ses crimes et même tentatives de surpasser le « maître » et de le faire sortir du piédestal du plus grand mal de l’histoire de l’humanité. Établir un nouveau record mondial de xénophobie, de haine, de racisme et du nombre de victimes qu’ils peuvent causer. « 

Je me tourne vers vous, jeunes Montrabéennes et Montrabéens, pour vous transmettre le flambeau du 8 mai.

Pour que se cultive encore et toujours l’idée que la liberté et la paix sont des valeurs fragiles susceptibles d’être remises en cause par la folie des hommes.

La paix est l’affaire de toutes et tous. Nous en sommes témoins en ces temps sombres, toute guerre est aussi meurtrière et dévastatrice pour celui qui la gagne que pour celui qui la perd.

Ce 8 mai nous rappelle que la paix, la démocratie, les valeurs républicaines, l’écoute et le respect de l’autre sont des combats quotidiens.

A aucun moment et sous aucun prétexte, nous ne devons baisser la garde ni relâcher notre vigilance face l’ignorance et le mépris.

La paix est notre raison de vivre ensemble, préservons-là !

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