Des trottoirs sans pesticides

Notre perception de l’environnement en ville doit changer. Une ville où la nature reprend ses droits est une ville où il fait bon vivre !

Pendant longtemps, l’espace public a été entretenu avec du glyphosate, répandu sur les trottoirs et devant les maisons. E-cace, il éliminait tout végétal présent, pour une durée d’un an. Depuis 2017, en raison des conséquences délétères sur la santé et l’équilibre de la nature, l’usage des pesticides chimiques est interdit sur une grande partie des espaces publics.

Après un effet de pause pour les sols pendant quelques années, le terre est à présent redevenue fertile… ce qui signe le retour des herbes folles. Perçu par certains comme une négligence d’entretien, elles sont en réalité la preuve que la biodiversité est restaurée et que l’environnement est redevenu sain.

Ce regain de biodiversité en ville n’est pas du goût de tout le monde et n’est pas toujours compris car nous ne sommes plus habitués à voir nos trottoirs et nos rues gagnés par ces herbes qui sortent du goudron. Pourtant : “Quand la végétation va bien, c’est que la vie revient !”, comme le souligne ce slogan mis en avant par une métropole française pour expliquer le retour de la nature en ville.

À Montrabé, nous continuons d’entretenir nos trottoirs, nos coteaux, nos talus fleuris, mais des priorités ont dû être établies. Les équipes des espaces verts sont largement impliquées sur ce sujet et organisent des points de traitement en fonction des lieux les plus fréquentés, comme les places et les rues du centre-ville ou la proximité des écoles et des lieux de rencontre. D’autres sites, moins prioritaires, sont également gardés propres mais avec des passages moins intenses. Pour autant, toute la ville est entretenue afin de maîtriser ces “plantes courageuses.

De la même manière, durant l’été, afin d’assurer une cohérence dans la politique environnementale de la commune, la municipalité a pris la décision de limiter l’arrosage des plantes des ronds-points, des lieux de rencontre ainsi que les terrains de sport. Cette démarche volontariste a permis d’économiser l’eau, un bien qui devient de plus en plus précieux en période estivale.