Montrabé n’a pas de “noyaux villageois” historique ; la plupart des bâtiments sont contemporains, y compris l’église qui date du 3 octobre 1976.  Seules quelques maisons anciennes sont à signaler en face de la Mairie, ainsi que les fontaines et puits en briques.

Un peu d’histoire…

On trouve l’existence de Montrabé dans les listes du capitoulat toulousain dès le 14ème siècle. Les premières traces d’un seigneur de Montrabé que l’on peut trouver dans les archives remontent à l’année 1309. Une transaction avait alors été passée entre Galhard, évêque de Toulouse et Mancipius Maurand, seigneur de Montrabé (capitoul en 1358) pour régler un différend.

La seigneurie de Montrabé est vendue à plusieurs reprises à des familles dont certaines ont laissé leurs noms à des lieudits de la commune : Jean de Marinhac en 1436, les Gargas en 1451…

Quelques symboles associés à Montrabé :

  • L’épi de blé : pour rappeler la vocation agricole de la commune.
  • Le moulin à vent : qui fut présent sur la commune.
  • Le double chêne : lieu caractéristique de la commune (qui a donné son nom à l’allée du Double Chêne).
  • La colombe, symbole de la paix.
  • La croix du Languedoc, rappelle notre appartenance au pays occitan.
  • La fontaine : il y en avait plusieurs à Montrabé ; elle symbolise l’amitié.

Le nom du magazine municipal « La Fount de Montrabé »

« Fount » ou « font » signifie « fontaine » en occitan. Dès le 17e siècle, la fontaine de Montrabé est évoquée dans les œuvres du poète occitan Peire Godolin (1580-1649), qui lui consacra même un poème : « Descripcion de Fontena Montrabe ». Trois fontaines en briques sont situées le long de la route de Lavaur, dont l’une d’elles, qui faisait office d’abreuvoir à chevaux, dispose toujours d’un puits dans son sol.

Fontaine rue A. Jougla

La famille BERTHIER

Pierre Boix acquiert en 1462 la seigneurie de Montrabé qui appartenait pour moitié à Jean de Vignaux et Jean Johannis de Gargas. Elle reste propriété des Boix jusqu’au 8 janvier 1510, date à laquelle Astrugue Boix épouse Simon Bertier, secrétaire du Roi. Elle apporte ainsi à la maison Bertier, la baronnie de Montrabé.

En 1661, au moment du premier cadastre, la famille Bertier, par Antoine François de Bertier, évêque de Rieux, possédait un peu plus du tiers des terres communales dont un château médiéval avec quatre tours et pont-levis, ainsi qu’un moulin. La devise des Bertier était : “Ornat sidera virtus et coelestis origos” (“La vertu décore l’espace et l’origine des cieux”).

La famille Bertier fait partie d’une des plus anciennes familles de Toulouse. Elle compte plusieurs capitouls, présidents du Parlement, évêques ou abbesses. En 1637, le poète toulousain Goudouli a dédié à Jean de Bertier une fantaisie intitulée « Description de la Fontaine-Montrabé ». Les Bertier hériteront de Montrabé jusqu’à la Révolution française qui met fin aux ordres religieux et aux droits seigneuriaux.

De la révolution à la 2e guerre mondiale

Le village vit au rythme d’un village rural. L’habitat est dispersé, avec de multiples métairies et maisons de maître appartenant majoritairement à des notables toulousains. Il y eut un charron et un forgeron. Ils seront bien souvent maires de la commune de père en fils.

Le culte est célébré à l’église St Martial à coté du cimetière commun aux trois communes de Beaupuy, Mondouzil et Montrabé.

L’entretien des chemins demeure le souci principal de la municipalité. Ainsi, en 1804, les ruines du château « … servent à reboucher les creux qui se sont formés… ». La construction de la route principale de Toulouse à Lavaur avait été construite en 1765. Il faudra attendre l’année 1887 pour que soit inaugurée la mairie-école.

Notre paisible commune trouvera un regain d’activité avec la création en 1864 de la ligne de chemin de fer Toulouse-Capdenac. La gare emploiera plusieurs dizaines de cheminots affectés au transport des récoltes céréalières de la région et des matériaux. Une autre ligne (Toulouse-Castres) à traction électrique verra le jour en 1930. Le train s’arrêtait à ce que l’on appelle aujourd’hui « la petite gare ». Hélas, la concurrence routière devait provoquer son déclin et son arrêt définitif en 1939.

Depuis 20 ans

En 2003, le bus de ville arrive à Montrabé, emmenant les Montrabéens jusqu’au métro de Toulouse. Le collège Paul Cézanne ouvre ses portes en 2004 et quelques années plus tard, le quartier de la Marquette voit le jour. C’est également en 2004 qu’est construit l’Espace Saint-Exupery. Depuis 2013, la commune a son propre cimetière, en complément de celui de Beaupuy.

Liste des maires depuis la Révolution

Le premier Maire, Michel DIBART, fut élu le 23 février 1790.

Depuis 2001, le Maire de Montrabé est Jacques SEBI, médecin.

  • 1790 – 1791 DIBART Michel
  • 1791 – 1794 SAPPLAYROLES Jacques
  • 1794 – 1795 LOUBAT François
  • 1795 – juin 1800 SAPPLAYROLES Jacques
  • juin 1800 – nov. 1800 BELLOC Etienne
  • 1800 – 1805 ROQUELAINE Joseph
  • 1805 – 1815 BON Bernard
  • 1815 – 1817 ROQUELAINE Joseph
  • 1817 – 1832 BON Bernard
  • 1832 – 1848 GAUBERT Victor
  • 1848 – 1855 ROLLAND Louis
  • 1855 – 1864 CAVANNAC Guillaume
  • 1864 – 1867 MARCEILLE Jacques
  • 1867 – 1870 GARROS Antoine
  • 1870 – 1874 MARQUET Philippe
  • 1874 – 1886 GARROS Louis
  • 1886 – 1888 CASSAGNE Jean-Marie
  • 1888 – 1919 MARQUET Pierre-Anne
  • 1919 – 1924 BASTIÉ Jean-Baptiste
  • 1924 – 1925 LATTES Joseph
  • 1925 – 1933 TRINQUÉ Laurent
  • 1933 – 1945 RAYNAUD Charles
  • 1945 – 1971 JOUGLA Antonin
  • 1971 – 1983 CANDELA Antoine
  • 1983 – 2001 BACHELLERIE Daniel
  • 2001 – SEBI Jacques

Pour en savoir plus

Georges Grimbert, ancien 1er adjoint au Maire, vous fait partager l’histoire de notre commune sur son site internet : https://memoiredemontrabe.fr/